Questions et Informations sur les Sister-Ship 
de l'Erika

Maj : 16/02/00

 

De PF, ton correspondant a Cape Cod.

 

Comme dans le monde du transport maritime, beaucoup d’ information est disponible sur Internet mais elle est incroyablement morcelée (et pas toujours gratuite). La petite recherche (30 h de travail et FF3000 en frais de téléphone, logiciels de recherche et abonnement a banques de données prives, c’ est ça l’ artisanat en colère!) dont nous vous pressentons ici les premiers résultats est forcement incomplète. Nous vous donnons la plupart des sources pour que vous puissiez vérifier. Elle est libre de droits d’ auteurs (mais pas forcement les sources). Nous invitons donc a la reproduire, l’ améliorer et la compléter. Pour toutes questions relatives aux sources et droits d’ auteur, veuillez contacter directement les différentes publications / sites cites.

 

Nous espérons que les différentes enquêtes en cours (Commission Européenne, Justice, autres internautes et Médias) aboutiront a faire toute la lumière sur l’histoire des Sisters ships de Kasado pour y mettre enfin un terme. Cette histoire est aussi celle de l’ Économie du transport mondial depuis les années 1970, de l’ arrogance accrue des consommateurs de transport prêts a tout pour faire des économies de bout de chandelle(1) et du manque d’ intérêt des pouvoirs publiques du monde entier pour le transport maritime(2). C’ est aussi une histoire de gros sous et d’ investisseurs crédules. Plaie d’ argent n’ est pas mortelle, le mazout c’ est une autre histoire.

 

Je pensais au départ que l’ histoire des Sisters ships était une simple affaire de négoce international de bateaux pourris.(3) Ma théorie expliquait les ventes et reventes successives et le fait que ceux qui étaient au courant n' aient rien dit. Par contre, elle n’ expliquait pas l’ attitude du Groupe Tung et de George Economou, tout deux professionnels du transport, et tout deux propriétaires de plusieurs Sister ships. Je pense maintenant que le négoce pourri n’ est qu’ un élément. L’ un des autres élément semble être l’ évaluation des actifs d’ une Compagnie de transport maritime (un nom, une liste de clients, quelques bureaux et surtout les bateaux). Un bateau tel que l’ Erika peut valoir (comptablement) jusqu’ a US$10 millions en tant que bateau en état ou US$750,000 a la ferraille. A un moment ou un autre, Tung et Economou ont obtenu des prêts et des investissements (qu’ ils se sont averes incapables de rembourser), sur la base de la valeur de leurs bateaux. Vous comprendrez donc leur intérêt pour ces bateaux dont peu connaissaient la valeur réelle (grosso modo le prix de la ferraille).

 

Je demeure persuade que les sister ships ont été construits délibérément a l' économie pour le négoce pourri et la possibilité d’ en sur-evaluer la valeur, (mais cela sera difficile a prouver). Apparemment les tankers construits au Japon dans les années 1970 avaient bien meilleurs réputations que les mêmes bateaux construits en Suède ou ailleurs a la même époque. Que c’ est-il passe pour les Sister ships? Il en reste 6 en activités.

 

 

Notes:

 

  1. Le coût du transport maritime en vrac représente en moyenne probablement moins de 5% de la valeur de la marchandise au prix de gros. C’ est a dire que la différence entre le coût d’ un transport au rabais et un transport de qualité représente 1 voir 2% de la valeur de la marchandise au prix de gros. On peut comprendre que des négociants peu scrupuleux puissent être tentes sur des lots a faible marge (commissions de quelques %). Par contre, je ne comprendrais jamais pourquoi de grosses sociétés profitables tel que Total (capables de dépenser des millions en pub) soient tentées.
  2. Les pouvoirs publiques du monde entier collaborent nettement mieux entre elles lorsqu’ il s’ agit du transport aérien, de la poste et du téléphone.
  3. Le négoce de marchandise pourrie: un négociant rachète en connaissance de cause une cargaison pourrie (ou fait construire un bateau pourri) pour un prix dérisoire et la revend a un prix d' ami (si elle n' était pas pourrie). L' acheteur piège a le choix entre la revendre a perte, trouver un pigeon, la remettre en état ou faire une fraude a l' assurance.


Si vous trouvez quoique ce soit sur les questions ci-dessous : Envoyez-moi l'info !

 

Questions 

Réponses

1. Chantier naval KASADO au Japon - 1974 - 1976, notamment les docks 283-290.  
2. Pourquoi les 8 bateaux ont été construits a l' économie et pour qui? Infos sur l'Erika
3. Bateau Seacross de l' armateur ou propriétaire Thenamaris mis a la 
ferraille (Mars 98)
 
4. Groupe d' investisseurs ayant achète 2 des bateaux a Marc Rich a la fin 
des années 80
Marc Rich
"négociant sulfureux"
23/01
5. Propriétaire du bateau New Venture dont le pont s' est fracture au large 
de la Grande Bretagne
 
6. George Economou (supposé propriétaire de l'Erika) Economou
23/01
7. Le Groupe Tung qui apparemment était l' un des acheteurs initiaux au Japon et qui a rachète un autre bateau après avarie (le Green King devenu Mutank Vision qui est aussi l' un des 2 bateaux vendus par Marc Rich) Tung
23/01
8. Le propriétaire du troisième bateau ayant eu des problèmes structurels  
9. Les Sociétés de certification, notamment ABS  
10. Marc Rich Marc Rich
"négociant sulfureux"
23/01
11. Bateau Patriot appartenant a Iona Management  
12. Société Euromar - Savarese  
13. Bateau Siena appartenant a Dynacom  
14. Bateau Yasmeen appartenant a Bakri Navigation  
15. Bateau Mariner A appartenant a Ancora Investments (Gianakos)  
16. Société Andros Compania Maritima qui a fait un procès a Marc Rich fin des années 70 - probablement 77 ou 78. (Je ne connais pas encore le pourquoi du procès car ce n' était qu' une référence dans un article dans les archives del' Universite de Pennsylvanie.  
   

 

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